Retour sur l’atelier « Incidences et mesures »
Au Casino de Gruissan le 23 mars, devant un public venu pour écouter, comprendre et échanger, les équipes EolMed, RTE et celles de leurs bureaux d’étude ont abordé ensemble les principales incidences et mesures du projet EolMed en mer et sur terre.
En charge du raccordement terrestre et marin, RTE a débuté la journée en revenant sur les résultats de la concertation le concernant. Yannick Bocquenet a rappelé que « la partie raccordement du projet est soumise à une concertation spécifique, dite Fontaine, qui permet d’acter l’aire d’étude, les fuseaux envisageables puis le fuseau de moindre impact retenu. Les équipes RTE et EolMed ont œuvré à ce que les deux formes de concertation s’imbriquent et fonctionnent harmonieusement. » Et lors de la présentation à la sous-préfecture de Narbonne le 25 janvier 2018, ce sont d’une part, le fuseau maritime le plus au sud, et, d’autre part, le fuseau urbain également situé le plus au sud, qui ont été retenus. Reste à définir le meilleur tracé possible à l’intérieur du fuseau de moindre impact, ce à quoi travaillent actuellement les équipes RTE.
Les bureaux d’étude se sont ensuite succédés, afin de présenter les incidences et mesures sur les différents volets d’étude du projet. Les équipes BIOTOPE ont ainsi expliqué les enjeux inhérents aux espèces marines et terrestres en présence, ainsi que les mesures définies et la mise en place des suivis selon les groupes. À ce sujet, un participant a souhaité savoir s’il existait des dispositifs pour modéliser la mortalité des oiseaux pour l’éolien offshore. Une question légitime, à laquelle il est impossible à ce jour d’apporter une réponse « quantifiée » a reconnu Vincent Delcourt, tout en précisant que « les mesures réalisées par radar ou par vidéo permettront de calculer les taux de collision en matière d’éolien offshore. »
Puis Thomas Sérazin, du CRPMEM Occitanie, a présenté l’évaluation socio-économique de la pêche et la méthodologie mise en place par le Comité régional. L’occasion pour Laurent Tokarksi, de Quadran Énergies Marines, de rappeler l’interdiction complète de chalutage à l’intérieur de la zone, mais en soulignant qu’« un travail est actuellement mené sur les pêches expérimentales, afin qu’une zone de pêche soit ouverte à de nouvelles techniques de pêche au sein du parc éolien.»
Pierre Illac, de Quadran, a abordé ensuite le volet Archéologie et Milieu physique en détaillant l’étude de terrain qui a permis de prendre les mesures nécessaires afin d’éviter les zones à enjeux et de garder une distance suffisante avec la zone du fuseau et la zone de la ferme pilote, « pour limiter les incidences indirectes telle que la remise en suspension de particules ».
Enfin, après une pause déjeuner où participants et intervenants ont poursuivi leurs échanges tout en profitant du soleil, Thibault Schvartz, de CREOCEAN s’est attaqué au volet Biologie marine en révélant les enjeux, leur évaluation pour chaque phase du projet et les effets attendus, avant de présenter les mesures ERC définies à ce stade et les mesures de suivi à mettre en place, selon les différentes phases du projet – construction-démantèlement, exploitation, post-démantèlement – et leur périodicité.